Sans eau un végétal ne peut pas vivre. L’arrosage permet ainsi de restituer à la plante l’eau perdue par transpiration.
Cette eau qui circule depuis les racines jusqu’au feuille, permet de faire circuler la sève et lui apporte les nutriments nécessaires à sa croissance.
Par ailleurs, une partie de l’eau apporter à la terre s’évapore sous l’effet de la chaleur.
Ces 2 actions combinées s’appelle l’évapotranspiration.
Il existe différents types d’évapotranspiration (réelle, partielle) utilisés dans de nombreux domaine (agriculture, gestion des eaux et forêt, etc…).
Afin de pouvoir mesurer et comparer les besoins en eaux des végétaux, une notion théorique a été créée : l’évapotranspiration potentielle ou ETP.
L’ETP correspond à la quantité d’eau maximale pouvant être “évapotranspirée” sous un climat donné, par un couvert végétal de fétuque, bien alimenté en eau.
Les fétuques étant proches de nos pelouses, cette donnée va nous être très utile pour définir notre besoin d’arrosage.
La quantité d’eau journalière retenue généralement est de 6 à 8mm d’eau pour les régions du sud de la France et de 3 à 4mm pour les régions du nord.
Pour le kikuyu, ou les variétés équivalentes, dans les régions du sud, la valeur est de 4,5 à 5mm d’eau par jour.
Pour la pelouse, la démarche est donc assez simple. Mais pour les autres végéteaux ? Comment procéder ?
C’est là qu’intervient un coefficient qui, appliqué à l’ETP, permet de définir le pourcentage d’eau à apporter au végétal.
Ce coefficient est appelé coefficient cultural. Il est appliqué facilement dans l’agriculture puisqu’il s’agit de surfaces plantées avec une densité importante. Mais pour nos massifs, haies et arbustes, la démarche est un peu plus délicate car nous n’avons pas de notion de plantation au m2, et nous installons un gouteur à chaque pied, ou gouteur et micro aspersion..
Il est difficile de retenir une règle sans énumérer toutes les variétés en fonction des régions et de la nature du sol. Le meilleur conseil viendra de votre jardinier, pépiniériste ou spécialiste espace vert.
Il faudra toutefois faire la différence entre un jeune arbuste ayant un système racinaire peu développé et un arbuste en place depuis quelques années. On peut considérer que pour un arbuste de moins de 2/3 ans, l’apport en eau devra être de 50 à 70 litres par semaine, alors que ce même arbuste au bout de 5 ans, pourra se contenter de la moitié.
Pour forcer le développement racinaire, l’arrosage pourra avoir lieu sur une nuit ou réparti sur 2 nuits par semaine.
L’année de plantation, l’arrosage peut monter jusqu’a une fréquence journalière en fonction, de la chaleur de l’été, de la variété…
Pour les massifs, il faudra également trouver le bon compromis en fonction des différentes variétés et du mode d’arrosage (gouteur seul ou associé à de la micro aspersion).
On rencontre pour les plantes annuelles et vivaces des valeurs de 5 à 15 litres par m2.
Pour les arbres, il est indispensable de prendre conseil auprès de votre pépiniériste ou de votre professionnel espace vert.
Très souvent, pendant les premières années l’arrosage avec gouteurs sera nécéssaire, et ensuite les tuyères de l’arrosage de la pelouse pourront suffire.
La réserve utile
Un point particulier à prendre en considération également est la réserve utile en eau du sol ou RU. La RU est la quantité d’eau absorbée par le sol qu’il peut restituer à la plante.
Lorsque l’eau est apportée au sol, elle part vers les profondeurs plus ou moins rapidement en fonction de la nature du sol. La capacité de rétention maximale en eau est également appelée capacité au champs. Cette capacité de rétention est donc fonction de la nature du sol (sableux, argileux, argilo-limoneux…)
Une plante commence donc par utiliser la réserve utile (RU) et il arrive un moment où la force de succion des racines de la plante n’est plus suffisante par rapport à la force de retention du sol. Il s’agit du point de flétrissement. Passé ce point, et sans apport d’eau, la plante meurt.
La RU est composée de la RFU (réserve facilement utilisable) et la RDU (réserve difficilement utilisable). La RFU représente environ 50 % de la RU pour un sol argileux et 35% pour un sol sableux.
L’apport en eau pour un végétal doit donc être égal à la RFU mais ne doit pas excéder la RU. Sinon l’excédant s’infiltre dans les profondeurs sans interêt pour la plante, bien au contraire.
Donc à chaque arrosage, vous alimentez la RFU.
Il est donc préférable de fractionner en plusieurs départ plutôt qu’un seul.
Par exemple pour un sol argileux l’apport en eau ne devra pas dépasser 5 mm/heure et pour un sol limoneux ou argilo-sableux 10mm/heure.
Donc si vous devez apporter 6mm d’eau, dans tous les cas il vaut mieux prévoir d’apporter 2 mm avec un départ à 23h00, puis un départ à 2h00 et enfin un départ à 5h00.
Remarque :
Chez poolse, nous avons choisi volontairement de ne pas mesurer la RFU. Notre modèle consiste à calculer et apporter à la plante la quantité d’eau la plus juste.
Le calcul de la RFU n’est pas compliqué à mettre en oeuvre mais il nécessite des informations moins évidente à connaitre :
- La densité apparente du sol c’est à dire la nature précise du sol
- La profondeur d’enracinement du végétal : assez simple dans le cadre de culture de production, mais très différente dans un jardin en fonction des espèces et de leurs âges
- La mesure de l’humidité à la capacité au champs et au point de flétrissement : cela nécessiterait une ou plusieurs sondes (tensiomètre par exemple)
Ce qui vous obligerait à saisir dans votre application la nature du terrain, le type de plante, etc.. pour que nos calculateur puisse définir la valeur à retenir.
De plus, l’ajout de sonde nécessiterait un investissement, un raccordement et une maintenance supplémentaire.